Addiction et dépression, tout est lié !

L’addiction et la dépression sont deux troubles qui, bien qu’ils semblent distincts, sont souvent liés par des mécanismes psychologiques et neurobiologiques complexes. Une personne souffrant d’addiction est en souffrance émotionnelle profonde, qui prend la forme d’une dépression non diagnostiquée ou totalement ignorée. De même, une personne déprimée peut se tourner vers des substances ou des comportements addictifs comme un moyen de gérer la douleur intérieure. Mais qu’en est-il exactement de ce lien entre addiction et dépression, et comment ces troubles interagissent-ils ?
Je suis Sandra Tuault, praticienne en sophro-analyse et en EMDR à Piré-sur-Seiche, non loin de Vitré, Noyal-sur-Vilaine, Châteaugiron, etc. Je vous accompagne vers votre mieux être séance après séance, grâce à l’EMDR et la sophro-analyse, ainsi que la médiation animale avec mon partenaire, mon chien Spirit.
Les mécanismes psychologiques
La dépression se manifeste généralement par un sentiment profond de tristesse, de désespoir et de perte d’intérêt pour les activités quotidiennes. Les personnes qui souffrent de dépression peuvent ressentir un vide intérieur, une incapacité à se réjouir de quoi que ce soit, et une sensation de ne plus avoir de contrôle sur leur vie. Dans ce contexte, il est compréhensible que beaucoup cherchent à soulager cette douleur par tous les moyens possibles. Cela peut prendre plusieurs formes.
– L’automédication émotionnelle : Lorsqu’une personne est submergée par des émotions négatives et qu’elle ne trouve pas d’issue, elle peut se tourner vers des substances (alcool, drogues, médicaments) ou des comportements (jeu, sexe, alimentation) comme moyens de soulagement immédiat.
Ces substances procurent une sensation temporaire de bien-être ou de détente, qui devient un mécanisme d’évasion face à la souffrance. Et lorsque cela devient intense, elle peut même totalement chercher à se couper de la réalité. C’est le cas d’un alcoolique qui subit un coma éthylique par exemple.
– Le besoin de contrôler la douleur : La dépression est souvent accompagnée de sentiments d’impuissance. Les personnes qui en souffrent peuvent se sentir déconnectées de leurs émotions et de leurs capacités à faire face à leurs problèmes. L’addiction, bien que destructrice, peut offrir un faux sentiment de contrôle sur leurs émotions et leur vie.
– Le renforcement négatif : L’addiction s’auto-entretient souvent par un processus de renforcement négatif. Lorsque la personne consomme une substance ou engage un comportement addictif pour échapper à ses émotions, elle ressent une réduction temporaire de la douleur, ce qui renforce le comportement.
Cette fuite devient alors une réponse systématique au stress ou à la dépression. Et oui, notre cerveau est sans cesse à la recherche de réconfort…
Le cerveau à la recherche de réconfort
Les recherches neurobiologiques ont mis en évidence des liens entre la dépression et l’addiction, notamment en ce qui concerne les systèmes de récompense du cerveau. Les deux troubles affectent la production de neurotransmetteurs, tels que la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline, qui jouent un rôle clé dans la régulation de l’humeur, du plaisir et de la motivation.
– Dysfonctionnement des circuits de récompense : Chez les personnes déprimées, les circuits cérébraux responsables de la sensation de plaisir et de récompense sont souvent moins actifs. Cela peut expliquer pourquoi les individus en dépression ne trouvent plus de joie dans les activités qui étaient autrefois agréables. Les substances addictives, en revanche, stimulent artificiellement ces circuits et procurent un pic de plaisir, bien que temporaire.
C’est ce qui pousse les personnes souffrant de dépression à chercher ce « réconfort chimique » au lieu de solutions plus saines : telle qu’une thérapie, du sport, des soins et j’en passe. En même temps, je vous l’accorde, tout cela demande un peu d’effort.
– Dépendance aux neurotransmetteurs : Les comportements addictifs entraînent une libération importante de dopamine, le neurotransmetteur du plaisir. Toutefois, lorsque cette stimulation devient régulière, le cerveau s’habitue à ces niveaux élevés de dopamine et les processus naturels de récompense sont déséquilibrés. Cela peut entraîner à la fois une tolérance (besoin de plus en plus de la substance pour ressentir le même effet) et un sevrage douloureux, créant un cercle vicieux de dépendance.
Vous l’aurez compris, notre cerveau est complexe et est à la recherche de plaisir.
L’addiction comme symptôme de la dépression
Il est important de comprendre que l’addiction n’est souvent pas la cause première du mal-être. Dans de nombreux cas, elle est le résultat d’une tentative de gestion des symptômes de la dépression. La personne se trouve alors prise dans un cercle vicieux : la dépression entraîne l’addiction, et l’addiction, à son tour, aggrave les symptômes de la dépression.
Le recours à des substances ou à des comportements addictifs peut créer des conséquences négatives supplémentaires, telles que des problèmes de santé, des difficultés relationnelles ou des pertes professionnelles. Cela ne fait qu’enfoncer davantage la personne dans son mal-être, et la dépression devient alors encore plus difficile à surmonter. Mais comment stopper ce cercle vicieux ?
L’addiction et la dépression forment un duo souvent complexe et dévastateur. Les personnes qui souffrent de ces troubles se retrouvent dans un cercle vicieux où l’addiction est perçue comme une solution à la souffrance émotionnelle, mais qui, en retour, aggrave cette souffrance. Heureusement, des approches comme l’EMDR et la sophro-analyse offrent une voie vers la guérison, en permettant de traiter les causes profondes et en accompagnant la personne vers une meilleure compréhension de ses mécanismes internes.
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