Violence gynécologique et mentale lors de l’accouchement, et si vous souffriez d’un trouble du stress post traumatique ?

Suite à l’article que j’ai écrit sur les violences obstétricales, je me suis dit qu’il serait opportun de faire un focus sur les violences pendant l’accouchement. En effet, l’accouchement est un moment clé dans la vie d’une femme. Si ce processus est souvent perçu comme un événement naturel et joyeux, il peut parfois devenir un terrain de violences physiques, émotionnelles et psychologiques. Et cela, plus souvent qu’on ne le croit.
Les violences obstétricales et mentales lors de l’accouchement sont des réalités que de nombreuses femmes vivent en silence par croyances. Elles penses que c’est de leur faute, qu’elles ne savent pas s’y prendre, etc, hors la vérité est tout autre. Ces expériences traumatiques peuvent laisser des cicatrices profondes, bien souvent invisibles.
Je suis Sandra Tuault, je vous accompagne vers votre mieux être en sophro-analyse et EMDR à Piré sur Seiche, à côté de Vitré, Retiers, Châteaubourg, Noyal-sur-Vilaine, etc.
Qu’entend-on par violences obstétricales et mentales lors de l’accouchement, avant, ou après ?
Les violences obstétricales sont des pratiques, des gestes ou des paroles abusives, dégradantes ou non respectueuses vécues par les femmes pendant la grossesse, l’accouchement ou le post-partum. Ces violences peuvent être physiques, verbales ou psychologiques, et affectent la dignité et le bien-être des femmes, souvent dans un contexte de vulnérabilité maximale. Elles peuvent prendre différentes formes :
Les violences physiques
Des interventions invasives non consenties : l’examen vaginal ou l’amniotomie sans explication préalable ou consentement éclairé.
Des gestes brutaux lors de l’accouchement : manipulations forcées ou maltraitantes pendant l’accouchement, comme l’épisiotomie non expliquée ou pratiquée sans nécessité, ou des manœuvres douloureuses.
La minimisation de la douleur : ne pas prendre en compte la souffrance de la femme, minimiser ses demandes de soulagement de la douleur, ou ignorer ses signaux corporels.
Les violences émotionnelles et mentales
Elles sont souvent plus difficiles à identifier mais peuvent être tout aussi traumatisantes voire très persistantes. Cela peut prendre plusieurs formes :
Des propos dégradants ou humiliants : des remarques sur le corps de la femme, sa capacité à être une « bonne mère » ou des commentaires qui alimentent un sentiment de honte ou d’échec.
Le manque de respect de l’intimité et de la dignité : des discussions sur la grossesse ou l’accouchement en présence d’autres personnes sans le consentement de la femme, ou l’absence d’empathie et de soutien émotionnel.
La pression pour prendre certaines décisions médicales : des pressions pour accepter des interventions médicales ou des traitements non désirés, comme une césarienne programmée ou une péridurale imposée, sans explication claire ou consentement éclairé. Tout cela peut créer un véritable TSPT.
Le stress post traumatique après un accouchement
Le SPT suite à un accouchement se manifeste par des symptômes variés, comme des flashbacks, des cauchemars, une hypervigilance, des troubles du sommeil ou de l’anxiété généralisée. Les femmes qui ont vécu des violences lors de l’accouchement peuvent revivre le traumatisme à travers des images ou sensations vécues lors de l’accouchement. Ces souvenirs intrusifs peuvent être si envahissants qu’ils perturbent leur quotidien et leur bien-être mental.
Vous pensez vivre un TSPT post accouchement ? Voici quelques exemples qui peuvent survenir :
Reviviscences du traumatisme : vous pouvez revivre l’accouchement de manière intrusive, en revivant les gestes, les paroles ou les douleurs associées à l’expérience.
Évitement : Le traumatisme peut entraîner une volonté de fuir tout ce qui est lié à l’accouchement, que ce soit les hôpitaux, les discussions sur la naissance ou même des contacts avec les professionnels de santé.
Hypervigilance : Une anxiété persistante et un sentiment d’insécurité peuvent se développer, avec une grande difficulté à se détendre ou à faire confiance à de nouvelles personnes, y compris les professionnels de santé.
Et bien sûr, tout cela a des conséquences …
Les conséquences sur la santé mentale des femmes
Les violences obstétricales et mentales peuvent avoir un impact à long terme sur la santé mentale des femmes, bien au-delà de l’accouchement. Ces violences laissent des traces durables qui peuvent interférer avec leur bien-être émotionnel et psychologique.
Anxiété et dépression post-partum : Le stress lié aux violences vécues lors de l’accouchement augmente le risque de développer une dépression post-partum. La femme peut se sentir dépassée, coupable ou incapable de se reconnecter à son bébé à cause de la douleur émotionnelle du traumatisme vécu.
Difficulté à se reconstruire après l’accouchement : Certaines femmes ont du mal à accepter leur expérience d’accouchement et à se reconstruire émotionnellement. Elles peuvent avoir l’impression que leur corps les a trahies ou qu’elles n’ont pas eu le contrôle sur leur propre expérience.
Problèmes relationnels : Le traumatisme peut affecter les relations, notamment avec le partenaire, la famille ou même le bébé, en raison des ressentis de colère, de tristesse ou d’incompréhension liés à l’accouchement.
Si vous vivez cela, surtout ne restez pas seule et faites-vous accompagner. Pour ma part, je vous propose un accompagnement en EMDR et sophro-analyse à Piré sur Seiche à côté de Vitré.
Prenez rendez-vous dès maintenant.
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